CHRIS'BROC
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Article : Le Progrès (Ain) Septembre 2007



Alskak fanfar dans le ton

"C'est en musique que le lycée agricole de Cibeins a fêté son patrimoine. L'Aksak fanfar, issue du conservatoire de musique de Villefranche, a entraîné le public sur des airs des Balkans. Dommage que peu de visiteurs n'aient pu apprécier le charme de cette musique. Les visites guidées quant à elles ont fait le plein. Tout comme la magnifique exposition "Cocteau, Marais, Madeline Jolly" qui a émerveillé le public. Comment ne pas succomber au charme des céramiques de Cocteau aux traits si fins, à ses bijoux où les profils semblent s'imbriquer les uns dans les autres ou à sa lithographie datant de 1945 dans laquelle il énonce au grand jour son amour pour jean Genet." Une nouvelle fois la collaboration de Chris'Broc et de l'Aicar a donné naissance à une exposition de grande richesse.
Le public a été surpris de voir autant de pièces réunies dont certaines étaient issues de collection privée. C'est une chance pour nous de recevoir des oeuvres d'une telle valeur artistique. Sans Chris'Broc, nous ne pourrions pas organiser des expositions de ce type", souligne Nathalie Bédanian, de l'Aicar."



Jean Cocteau de près...

"En 1957, âgé de 68 ans, Jean Cocteau souhaite s'initier à la Céramique. A Villefranche-sur-mer, il rencontre deux artistes, Philippe Madeline et Marie-Madeleine Jolly. Il devient leur apprenti avant de devenir un ami cher. Une passion est née. Anne et Catherine Madeline, les filles de Philippe et Marie-Madeleine, sont venus à Cibeins, dans le cadre de l'exposition lors des journée du patrimoine, nous parler de ces années de création aux cotés de Cocteau. " Cocteau était un homme adorable. Il était très attentif aux enfants et très respectueux des ouvriers. Je me souviens qu'il piquait des dessins de ma jeune soeur, Catherine, pour parfois s'en inspirer. Il aimait les dessins d'enfants qui sont encore spontanés. Il était passionné. Les idées jaillissaient tout le temps. C'était un homme besogneux. Il mettait beaucoup de coeur et d'application à l'ouvrage. Il était aussi comme un gamin. Pour lui, la poterie c'était de la magie. La terre changeait de couleur en fonction de la température de cuisson. C'était merveilleux", se souvient Anne Madeline. " Au début, sa céramique n'avait pas de succés. On se moquait de lui en disant Cocteau s'amuse. C'était un homme blessé par les critiques. Il lui a fallu 25 ans pour être enfin reconnu". Dans la famille Madeline-Jolly il y a 3 enfants. Marie-Madeleine, la mère, travaille la céramique avec talent; Philippe, le père, s'occupe plus des aspects techniques. "Lorsque Cocteau venait à la maison, je faisais des études en orfèvrerie. Il a alors décidé de me confier ses dessins de bijoux pour que je réalise des bijoux à tirage limité. Ces dessins ont dormi de longues années jusqu'à ce qu'Edouard Dermit, le fils adoptif de Cocteau, me demande de réaliser ces bijoux pour les 30 ans de la mort de l'artiste. Chaque bijou réalisé aujourd'hui est une édition originale, numérotée et limitée"."

Le Progrès 15 Septembre 2007




Découvrez l'exposition : Jean Cocteau, Jean Marais, Marie Madeleine Jolly 14, 15, 16 septembre 2007 à Cibeins

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